Quand,

Quand, fatigué, se couchera le soleil
Drapé, d'étoiles percées de nuits
, ombré du vol des corneilles, sans bruit.
Quand, nos humeurs mises en bouteilles

Et en toiles, nos âmes peintes
Affranchies de contraintes
, suinteront d'hier les étreintes
, les folies aux relents d'absinthe.

Quand las, les dauphins, de nager
Lassés de voler, les oiseaux
Lasses de respirer les forêts
, s'éteindront, tous sans mots

,sans maudire, ni dire mots.
Quand on cessera d'écrire des fables
Laissant place à l'ineffable
Absence de perte, des rêves en lambeaux.

Quand ce temps là sera
, qu'en ce temps là, cela se fasse
Qu'en sera t'il ici bas?
Qui viendra à ma place?

Quand, fatigué DIEu fermera le livre
Écrit aux plumes de Lucifer
, sur des pages de poussières
, abolira le grand (V)ivre.

Quand, de leurs trompettes, joueront
Les anges chevauchant les griffons.
Quand il n'y aura plus de pardons
, plus échappatoire à l'onction...

Quand même l'amour se taira
, muet accord d'hier des ondes
, quand la lumière s'éteindra
sur ces aveugles écharpes blondes

, ces caresses de l'âme.
Quand on ne pourra plus dire qu'
au revoir, adieu, a nous, qu'
Ailleurs sera nulle part, qu'on damne.

Quand ce temps là sera
, qu'en ce temps là, cela se fasse
Que du vide, du rien ici bas
Plus aucune place...


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