Maman.

Maman

Alors voilà la nuit toute éclairée de ta lune pleine

La nuit dans nos coeurs et âmes avec sa cohorte de larmes

, voilà que tu as chaussé tes ailes à notre plus grande peine

Et nous voilà tous pour honorer cette grande dame

Que tu es et a toujours été, on est venu tout colorés

Comme une belle palette pour que tu continues à peindre

, Ah cet amour de l'art, ce talent, merci de me les avoir donnés

Et de m'avoir donné ma petite grande sœur, on ne peut pas dire que j'ai été à plaindre

. Tu m'as tant donné à commencer, une vie

Une vie à laquelle je me suis refusé au début

et que finalement j'ai trouvé jolie, toujours jolie

Grâce à tes sourires et un grand amour dessus

. Desproges, Brassens, Vian, Cohen et le reste

Je te les dois car tu m'as toujours appris à regarder ailleurs

Ailleurs que ce qu'on veut bien nous montrer d'indigeste

Et ça c'est promis, va continuer à vivre en moi, tout en couleurs

Et sera à nouveau transmis à tes petits enfants

Que nous ferons avec ma Carine d'amour qui t'aime

On leur racontera leur grand-mère, cette femme au coeur grand

Grand comme un océan aux couleurs des fleurs qu'on y sème

. Je me souviens avec ta maman de mes genoux écorchés

sur lesquels tu mettais du rouge, et mes cafés n'éclair

Je réalise qu'aucun rouge ne soignera mon âme écorchée

Je me souviens de ton visage tout en lumière.

On ne l'avait pas coupé ce cordon maman

et ça m'a pesé un temps mais je ne regrette pas

, je ne regrette pas qu'il reste intact et vivant

On a l'ombilic élastique il me reste au moins ce bout de toi

Non pas qu'il n'y ait d'autres bouts de toi

Je suis une partie de toi et de mon papa aussi

. Le perfection n'est jamais dans les êtres tu vois

Mais bien souvent dans leurs intentions alors merci.

Merci d'avoir toujours eu ce désir de perfection

Même si je n'en ai pas toujours été digne

Je suis toujours resté ce pti con

Qui faisait des conneries en formes de signes

, en forme d'appels à ton attention, à ton amour parfait

. Je vais te laisser prendre ton envol

Pendant ce temps on va te faire des cendres tandis que tu vas monter

Quelle ironie en ces instants peu drôles.

Tu aurais voulu être incinérée en Hollande mais

, comme on ne peut pas être au four et au moulin

On fera ça tout prés et ensuite comme tu le voulais

On t’emmènera en Bretagne dans cet océan sans fin

, puis je garderais des petits bouts de toi

Pour aller poser auprès de Brassens, Dali

Desproges et les autres, de toutes façons ils sont déjà prés de toi

Tu dois faire du pédalo sur la vague en rêvant comme Georges a dit.

Cette fin n'est qu'un autre début, et comme il faut bien finir

Je tiens à saluer ces grands hommes

Papa et Philippe qui t'ont toujours apporté sans faillir

Tout leur amour, tu fais partie, Philippe de ces grands bonhommes.

Merci à toi, merci à papa

Merci à vous tous d'être là

Merci à tous de l'aimer bien au delà

de ce que n'importe qui espérera.

Tony Ton Fils chéri.

PS : Pour finir, je salue le courage et la dévotion de ce jeune homme qui a donné sa moelle entre autre pour que maman tienne le coup un peu plus longtemps. Et pour ceux qui le souhaitent et pour lui rendre hommage, donnez donnez, de l'amour bien sûr, mais votre sang, votre moelle et vos organes, c'est le plus beau cadeau qu'on puisse lui faire.

Merci à vous tous je vous aime.