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La route aux cyprés

Une route craque, cailloux semés, aux derniers pas

, il pleure des nuages, odeurs de sables, de cyprés

Gardiens séculaires du repos d'esprits las.

Là, plus là? La grille grinçante n'est plus dorée.

 

Plus d'orées ni aux vies ni aux morts, juste une pierre,

Une priére qui murmure aux feux follets sourds:

Un amour, un semblant, un sang d'encre, un souffle d'hier

Perdus aux vents, accrochés aux branches des cyprés lourds.

 

Poids du temps, du vide, du néant, né en, mort hors

Aurore, or qui se double  et se perd, trés hors en dedans.

Les corps en crépuscule, décharnés et inorganiques trésors

Livrés aux vers et à ceux des poètes, aux cyprés vigilants...

 

Un bruissement de branches, un souffle d'ailleurs

Parfum de vie tout juste évaporé, peut être sublimé,

Peut être fusionné, perdu? Lavoisier a eu peur...

On perd ce qui ne se transforme, sombre eternité.

 

Les cyprés en epitaphes, le marbre usé,

L'oubli s'installe comme la mousse envahit

Recouvre, ferme et ouvre les portes des palais

D'Odin, de Zeus, de Pachamama, Yahvé, de shanti...

 

Lâme en traîne aux corps descendants, lambeaux

, fragments d'éspérances, de croyances, de karma

, on crée sa propre réalité même d'orripeaux,

On construit nos nuages, nos cyprés, nos valhallas...

 

TNR 2K10 05